Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
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Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Comme chaque fois que son moral était trop bas pour faire croire le contraire avec ses idées tordues et son sourire rayonnant, Leo arpentait les couloirs les plus vides, les plus sombres, comme pour y dissimuler ou y abandonner ses idées noires. Si quelqu'un le croisait avec cette allure, capuche relevée, mains dans les poches, tête basse et démarche atonique, aucune chance qu'on le reconnaisse. Ce n'était pas lui. Ou tout du moins, de n'était pas l'image qu'il donnait de lui.
Ayant préféré éviter de se montrer dans la Grande Salle ce soir-là, il n'avait pas mangé, et son estomac, comme le reste de son corps, commençait à le lui faire payer. C'est vrai qu'il avait un appétit plutôt démesuré compte tenu de sa carrure fine et élancée. Prenant soin d'éviter de croiser quiconque - de toute façon, si l'heure du couvre-feu n'était pas encore dépassée, elle n'allait pas tarder à l'être, ce qui lui facilitait la tâche - il entra dans les cuisines.
La lumière intense et l'agitation ambiante qui y régnait à toutes les heures du jour ou de la nuit contrastaient vivement avec le silence et l'obscurité des couloirs. Un maigre sourire se dessina enfin sur le visage du Serdaigle, quand celui-ci rejeta sa capuche en arrière et qu'une dizaine d'elfes de maison se précipita vers lui pour se plier à ses quatre volontés. Il commanda quelques cuisses de poulet agrémentées de sa sauce préférée, ainsi que ses desserts favoris, et s'installa confortablement à une table. Ou plutôt sur une table. Pour ne pas déranger les travailleurs, il avait choisi celle qui était contre le mur à côté de la porte, et, comme elle ne disposait pas de banc, s'était simplement assis dessus, balançant ses jambes, les mains sous ses cuisses, observant avec amusement les va-et-vient des petites créatures, qui, au lieu de se sentir dérangées de la présence de l'élève qui perturbait pourtant leur rythme de travail, en étaient plus que ravies. Leur bonne humeur en toute circonstance soulageait les sombres pensées du blondinet, qui, ravivé par ses mets préférés, commençait doucement à s'apaiser.
Leo entamait un délicieux fromage tartiné sur du pain chaud tout juste sorti du four, ses jambes se balançant toujours dans le vide, quand la porte de la cuisine s'ouvrit de nouveau. Son premier réflexe fut de reposer instinctivement sa tartine sur l'assiette en argent posée à côté de lui, mais il se ravisa rapidement, reconnaissant facilement la silhouette du Poufsouffle, à qui il sourit avant de croquer dans son pain.
- Chalut Conny ! Tu tombes bien, j'ai terminé le poulet mais je vais bientôt entamer le meilleur, tu veux un bout de tarte ?
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Conrad avait bossé, bossé, bossé et n'avait pas vu le temps passer. Il avait bien évidemment loupé l'heure du dîner et son ventre n'arrêtait pas de lui rappeler depuis une bonne heure. Il acheva son parchemin de potions, le roula et le mit dans sa sacoche. Il nettoya sa plume, ferma son encrier et monta les ranger dans son dortoir, ainsi que son sac. Ils seraient bien mieux là qu'à trainer sur une table de la salle commune.
Après avoir sauté de branche en branche, il atteint le sol de la salle et fit signe à ses amis.
- Je vais manger un petit truc, à tout à l'heure !
Sur ces mots, il sortit de la grande pièce par un tonneau et se dirigea vers les cuisines. Beaucoup de monde connaissait leur existence mais peu de gens savaient de quelle manière y pénétrer. Néanmoins, après ses divers allers et retours dans la pièce préférée des elfes, il savait comment y rentrer. Il chatouilla la poire et fit un pas à l'intérieur des cuisines.
Les elfes accoururent directement à lui et lui demandèrent ce qu'il souhaitait manger. Il ignorait encore la réponse. Il avait besoin d'un repas complet après ces heures de dur labeur. Tandis qu'il réfléchissait, une voix qu'il connaissait bien retentit :
- Chalut Conny ! Tu tombes bien, j'ai terminé le poulet mais je vais bientôt entamer le meilleur, tu veux un bout de tarte ?
Conrad sourit, content de voir son ami bleu et bronze.
- Coucou Leo ! Je te remercie mais je vais prendre du salé d'abord, lui répondit-il avec un clin d'oeil.
Il se tourna vers les elfes et commanda un morceau de poisson avec des pommes de terre et des haricots verts. Les petits êtres acquiescèrent et se ruèrent sur les fourneaux. Conrad piqua un bout de pain qui trainait et croqua dedans tandis qu'il reportait son attention sur Leo.
- T'as pas été dîner non plus ?
Après avoir sauté de branche en branche, il atteint le sol de la salle et fit signe à ses amis.
- Je vais manger un petit truc, à tout à l'heure !
Sur ces mots, il sortit de la grande pièce par un tonneau et se dirigea vers les cuisines. Beaucoup de monde connaissait leur existence mais peu de gens savaient de quelle manière y pénétrer. Néanmoins, après ses divers allers et retours dans la pièce préférée des elfes, il savait comment y rentrer. Il chatouilla la poire et fit un pas à l'intérieur des cuisines.
Les elfes accoururent directement à lui et lui demandèrent ce qu'il souhaitait manger. Il ignorait encore la réponse. Il avait besoin d'un repas complet après ces heures de dur labeur. Tandis qu'il réfléchissait, une voix qu'il connaissait bien retentit :
- Chalut Conny ! Tu tombes bien, j'ai terminé le poulet mais je vais bientôt entamer le meilleur, tu veux un bout de tarte ?
Conrad sourit, content de voir son ami bleu et bronze.
- Coucou Leo ! Je te remercie mais je vais prendre du salé d'abord, lui répondit-il avec un clin d'oeil.
Il se tourna vers les elfes et commanda un morceau de poisson avec des pommes de terre et des haricots verts. Les petits êtres acquiescèrent et se ruèrent sur les fourneaux. Conrad piqua un bout de pain qui trainait et croqua dedans tandis qu'il reportait son attention sur Leo.
- T'as pas été dîner non plus ?
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Leo fronça les sourcils au moment où Conrad demanda aux elfes de lui préparer du poisson. Il eût un léger mouvement de recul également, et reposa doucement sa tartine de confiture dans laquelle il comptait croquer après avoir terminé son fromage, comme s'il en éprouvait soudain un certain dégout.
- J'vais attendre que t'aies fini avant de continuer alors, je déteste le poisson. Ça me rappelle ma mère...
Le Serdaigle avait détourné le regard et baissé le ton de sa voix pour sa dernière phrase. C'était à la fois pour cacher son visage et sa mine déconfite, mais également par égard envers son ami, qui lui, bien qu'il ait eu la chance d'avoir une mère digne de ce nom, n'avait pas celle de l'avoir encore. Pour ce qui était du rapport entre Shona Finley (le jeune homme ne pouvait décemment pas se résoudre à associer le nom de son père à celui de sa mère) et le poisson, il n'était pas très clair non plus sous cette chevelure blonde. C'est vrai que contrairement à son fils, la cheffe du Département des Accidents et Catastrophes Magiques adorait le poisson. Mais de là à provoquer ce dégout en lui... Ce n'était pas l'odeur non plus : Ood, l'elfe de maison de leur famille, s'appliquait parfaitement à garder les émanations de cuisine en cuisine, surtout les plus désagréables.
Leo soupira, se rendant compte à quel point il était privilégié, malgré toute l'aversion qu'il éprouvait envers sa famille. Il déglutit avant de revêtir son masque et de se tourner de nouveau vers Conrad avec un léger sourire qui trahissait sans doute ses vrais états d'âme. Ses yeux clairs révélaient un regard sombre, comme si son voile d'insouciant petit révolutionnaire de Poudlard se refusait à s'afficher face à un ami. Soupirant de nouveau, le regard de l'écossais se perdit au fond du mur de la cuisine, ses jambes se balançant sous lui comme un réflexe affligeant. Il finit par répondre, l'air absent.
- Non, j'ai pas dîné... Enfin, maintenant, si... On sera pas trop de deux pour terminer mes desserts, en tout cas.
Cette fois, le blondinet afficha un vrai sourire. Ce n'était pas une plaisanterie à proprement parler, en tout cas pas celle du genre à laquelle on était habitué de sa part. Il en était de même question bavardage. Mais en cette compagnie, il irait rapidement mieux, et retrouverait son énergie naturelle en un rien de temps.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
- J'vais attendre que t'aies fini avant de continuer alors, je déteste le poisson. Ça me rappelle ma mère...
Conrad dévisagea son ami. Il hésitait entre rire et pleurer. Rire car la remarque de Leo était plutôt drôle. Pleurer car il chérissait plus que tout les choses qui lui rappelaient sa mère. Il chassa les larmes qui commençaient à perler aux coins de ses yeux du revers de la main et déglutit. Il se racla la gorge pour reprendre un minimum de contenance. A ce moment, les elfes apportèrent son plat. Le Poufsouffle piqua une fourchette et un couteau dans un tiroir et entreprit d'entamer son repas. C'était, comme d'habitude, très bon.
- Non, j'ai pas dîné... Enfin, maintenant, si... On sera pas trop de deux pour terminer mes desserts, en tout cas.
Il tourna la tête vers Leo. Dans sa voix, on entendait comme un filet de tristesse recouvert par de la sympathie. Il n'avait pas l'air dans son assiette. Tout en mâchant un quart de pomme de terre, Conrad demanda :
- Cha va pas mon pote ?
Il pouvait parfois être familier quand il se sentait à l'aise avec quelqu'un. Et le Serdaigle était vraiment son ami. Il l'appréciait beaucoup. Et c'était la raison pour laquelle il se souciait de son moral.
En attendant l'explication du bleu et bronze, le préfet finit son poisson et ses légumes. Il s'intéressa alors aux desserts que son ami avait commandés. Parmi ces derniers, il aperçut de la tarte à la mélasse. Il se coupa une part et lança :
- Je t'en pique un bout !
Conrad dévisagea son ami. Il hésitait entre rire et pleurer. Rire car la remarque de Leo était plutôt drôle. Pleurer car il chérissait plus que tout les choses qui lui rappelaient sa mère. Il chassa les larmes qui commençaient à perler aux coins de ses yeux du revers de la main et déglutit. Il se racla la gorge pour reprendre un minimum de contenance. A ce moment, les elfes apportèrent son plat. Le Poufsouffle piqua une fourchette et un couteau dans un tiroir et entreprit d'entamer son repas. C'était, comme d'habitude, très bon.
- Non, j'ai pas dîné... Enfin, maintenant, si... On sera pas trop de deux pour terminer mes desserts, en tout cas.
Il tourna la tête vers Leo. Dans sa voix, on entendait comme un filet de tristesse recouvert par de la sympathie. Il n'avait pas l'air dans son assiette. Tout en mâchant un quart de pomme de terre, Conrad demanda :
- Cha va pas mon pote ?
Il pouvait parfois être familier quand il se sentait à l'aise avec quelqu'un. Et le Serdaigle était vraiment son ami. Il l'appréciait beaucoup. Et c'était la raison pour laquelle il se souciait de son moral.
En attendant l'explication du bleu et bronze, le préfet finit son poisson et ses légumes. Il s'intéressa alors aux desserts que son ami avait commandés. Parmi ces derniers, il aperçut de la tarte à la mélasse. Il se coupa une part et lança :
- Je t'en pique un bout !
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Peu de gens connaissaient vraiment Leo. Le Poufsouffle pouvait prétendre avoir cette compétence, bien qu'elle ne soit pas particulièrement utile pour comprendre ici qu'il n'était pas particulièrement dans son assiette. D'habitude si bavard et plaisantin, l'écossais n'avait pas aligné plus de deux phrases consécutives depuis son entrée dans la cuisine. Conrad, lui, ne parlait jamais beaucoup, mais il questionna son camarade sur son état, tout en entamant ses desserts.
- Vas-y, sers-toi, les elfes m'ont donné bien plus que ce que je pourrais engloutir même en temps normal.
Le Bleu et Bronze se servit lui-même d'un bout de cette tarte et croqua dedans pour pouvoir prendre le temps de répondre. Qu'est-ce qu'il pouvait bien répondre à cela ? Et puis, c'est pas comme s'il était facile de dire non à ce genre de question. Aussi, ce qu'il venait d'exprimer donnait déjà un élément de réponse. Était-ce nécessaire de le formuler plus clairement ? Il n'y avait pas forcément besoin de mot non plus.
Leo baissa les yeux en haussant les épaules après avoir lancé un simple regard découragé en direction du préfet, et se lança dans un début d'explication. Rien de trop précis, la cuisine était remplie de créatures pouvant prêter allégeance à des sorciers de tous bords. Il ne faudrait pas que cette conversation atterrisse dans des oreilles indiscrètes.
- Comme tout le monde, tu sais... On sait pas trop ce qu'il se passe dehors pendant qu'on est là. Je préfère être ici que chez moi, mais bon... Sans les cours et sans Sardick, Poudlard pourrait être vraiment cool.
Le Serdaigle releva les yeux et la tête vers son ami pour lui sourire, d'une manière qui ne pouvait tromper personne sur son réel état d'esprit.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Conrad n'était pas réellement convaincu par la réponse de son ami. Il devait sûrement avoir une autre raison à son mal-être. Néanmoins, il n'avait pas tort par rapport à Sardick... Cet homme était vraiment impitoyable. Il semblait ne pas avoir de coeur.
- Tu sais, tu peux me parler, si tu le souhaites. Je ne suis pas dupe. Il y a autre chose.
Le Poufsouffle se doutait que ce qu'il venait de dire n'allait pas convaincre Leo à se confier car si c'était ce dont il avait envie, il l'aurait fait sans détour mais il avait essayé. C'était un peu triste de voir le Serdaigle dans cet état, parlant peu et souriant à peine.
Dégustant sa tarte, le Poufsouffle repensa au concierge. Il méritait que quelqu'un lui joue un tour. Conrad ne pouvait pas à cause de ses responsabilités de préfet mais il savait que Leo pourrait envisager sérieusement cette idée.
- Tu ne pourrais pas jouer un sale coup à Sardick ? Si tu veux, je "connais" quelqu'un de réputation... une certaine Aisling O'Brien, elle pourrait te donner un coup de main.
Puis se rappelant que c'était une Gryffondor et que le bleu et bronze ne les appréciait pas vraiment, il ajouta :
- Enfin, je suppose que tu n'as pas besoin d'aide.
- Tu sais, tu peux me parler, si tu le souhaites. Je ne suis pas dupe. Il y a autre chose.
Le Poufsouffle se doutait que ce qu'il venait de dire n'allait pas convaincre Leo à se confier car si c'était ce dont il avait envie, il l'aurait fait sans détour mais il avait essayé. C'était un peu triste de voir le Serdaigle dans cet état, parlant peu et souriant à peine.
Dégustant sa tarte, le Poufsouffle repensa au concierge. Il méritait que quelqu'un lui joue un tour. Conrad ne pouvait pas à cause de ses responsabilités de préfet mais il savait que Leo pourrait envisager sérieusement cette idée.
- Tu ne pourrais pas jouer un sale coup à Sardick ? Si tu veux, je "connais" quelqu'un de réputation... une certaine Aisling O'Brien, elle pourrait te donner un coup de main.
Puis se rappelant que c'était une Gryffondor et que le bleu et bronze ne les appréciait pas vraiment, il ajouta :
- Enfin, je suppose que tu n'as pas besoin d'aide.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Laissant de côté le reste des desserts qui leur avaient été apportés par les elfes, Leo inspira longuement, toujours le regard perdu dans le vide. Après quoi, il tourna doucement la tête vers Conrad, l'air malicieux.
- Par la Barbe de Merlin, vous avez des mauvaises fréquentations, Monsieur le Préfet ! Si je me fais prendre, je dirais que c'était ton idée. Je crois que je n'ai rien à perdre en crédibilité.
Son sourire fondit progressivement, le Serdaigle n'avait pas la tête à plaisanter ce soir-là. Et pour élaborer un plan où le sortilège en valait la baguette, il lui fallait des idées claires, ce qu'elles n'étaient présentement pas. Il soupira de nouveau, le visage sombre, passant du Nifleur à la Licorne sur le ton de la conversation.
- Tu sais, y'a des jours où je comprends les Mangemorts...
Se redressant soudainement en comprenant la portée de ses paroles, il se dépêcha de continuer avant que le regard du Poufsouffle n'ait l'air de lui lancer un maléfice.
- Enfin, je veux dire, je cautionne en rien ce qu'ils font, la violence et tout ça, c'est vraiment... mal et surtout inutile. Mais je veux dire, quand on regarde... On a beau étudier les moldus, dire qu'on y connait rien et tout ça, et faire exprès de s'habiller n'importe comment en milieu moldu, mais sincèrement... Tout le monde a des origines moldues. Enfin, presque tout le monde... Des fois, j'ai l'impression de ne pas appartenir au monde des sorciers. Y'a qu'à voir à Poudlard, sérieusement, qui porte des robes de sorciers en dehors de l'uniforme ? Quasiment personne, même la plupart des sang-purs portent des vêtements moldus le soir ou le week-end.
Inspirant dans un soupire avant de reprendre, l'écossais n'osait pas regarder son interlocuteur, de peur de l'avoir choqué ou blessé par ses paroles. Il reprit alors plus doucement, modérant quelque peu ses propos.
- Enfin, la façon de se fringuer, évidemment, c'est qu'un détail, et puis je m'en fiche d'être un des seul à encore m'habiller en robe. Je trouve ça bien plus confortable, et puis ça en rajoute à mon côté de Serdaigle bizarre, non ?
Pour la première fois de la soirée, Leo adressa un sourire sincère au Jaune et Noir, légèrement apaisé. Il continua sur un ton plus léger, malgré ses paroles découragées.
- Enfin, ce que je veux dire, c'est que... J'ai du mal à me faire ma place. Des fois ma réputation me dépasse un peu, et on m'a déjà sorti des trucs assez étonnants sur mon compte. En général, ça m'amuse, mais bon... Je pense pas être supérieur aux autres du fait que je sois sang-pur, mais... le monde des sorciers est bien plus moldu qu'on le voudrait. Alors des fois, être sang-pur mais ne pas comprendre les autres sorciers alors qu'on est dans notre propre monde, ben... Je sais pas...
Le jeune homme ne pouvait définitivement pas admettre une nouvelle fois qu'il comprenait les Mangemorts. Il désavouait leurs actes du plus profond de son être, mais il fallait se rendre à l'évidence : les raisons pour lesquelles ils agissaient étaient un peu les mêmes que les sentiments de désorientation qu'il éprouvait parfois. Et s'associer de quelques manière que ce soit à cette organisation abjecte le répugnait. Il soupira de nouveau, lançant une attention furtive à Conrad avant de baisser la tête. Il ne voulait pas affronter son regard après ce qu'il venait de dire. Mais ça lui avait fait du bien, de se confier un peu. En espérant que son ami ne le rejette pas après les pareils propos qu'il avait tenu...
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Quand Conrad avait proposé d'écouter son ami, il n'aurait jamais pensé que ce dernier allait répondre... ça. Le Poufsouffle n'était pas outré, il était simplement surpris du point de vue de son ami. Etant un sang-mêlé, il était plus simple pour lui d'adopter son propre style moldu que de devoir porter des robes de sorcier dans lesquelles il ne se sentait pas bien. Enfin, ce genre de vêtements n'exprimait en rien son genre bien particulier. Bref, Leo ne voulait pas parler de comment les sorciers se vêtissaient, c'était juste un exemple.
Il prit le temps de réfléchir quelques instants aux dires du Serdaigle. Il voyait ce qu'il voulait dire, il aurait aimé une séparation entre sang-purs et sang-mêlés, peut-être pas marquée mais une séparation quand même. Conrad ne comprenait pas. Peut-être était-ce parce que ses parents n'étaient pas tous les deux des sorciers. Après tout, sa mère avait été une moldue. Grâce à elle, ils connaissaient plein de choses des moldus et préférait parfois ce monde à celui des sorciers. En fait, il ne pourrait pas faire sans la magie mais si on lui enlevait le reggae, les sarouels et sa guitare, il ne serait pas très bien non plus. Non décidément, il n'entendait pas le point de vue de Leo. Pourtant, celui-ci n'avait pas l'air bien à cause de tout cela et le sens de l'amitié passant en priorité pour Conrad, il décida d'essayer de trouver des mots réconfortants.
- Je pense que c'est parce que tu n'as aucun moldu dans ta famille, si un de tes parents l'était, tu comprendrais beaucoup mieux les autres sorciers, je peux te l'assurer. Et rien ne t'empêche d'en apprendre un peu plus sur les personnes dénuées de pouvoir, ta vision s'agrandira et tu comprendras forcément mieux tous les gens qui t'entourent.
Le jaune et noir espérait ne pas blesser son ami avec ses paroles mais ça n'était pas aisé de réconforter quelqu'un quand on ne comprenait pas vraiment sa peine.
Il prit le temps de réfléchir quelques instants aux dires du Serdaigle. Il voyait ce qu'il voulait dire, il aurait aimé une séparation entre sang-purs et sang-mêlés, peut-être pas marquée mais une séparation quand même. Conrad ne comprenait pas. Peut-être était-ce parce que ses parents n'étaient pas tous les deux des sorciers. Après tout, sa mère avait été une moldue. Grâce à elle, ils connaissaient plein de choses des moldus et préférait parfois ce monde à celui des sorciers. En fait, il ne pourrait pas faire sans la magie mais si on lui enlevait le reggae, les sarouels et sa guitare, il ne serait pas très bien non plus. Non décidément, il n'entendait pas le point de vue de Leo. Pourtant, celui-ci n'avait pas l'air bien à cause de tout cela et le sens de l'amitié passant en priorité pour Conrad, il décida d'essayer de trouver des mots réconfortants.
- Je pense que c'est parce que tu n'as aucun moldu dans ta famille, si un de tes parents l'était, tu comprendrais beaucoup mieux les autres sorciers, je peux te l'assurer. Et rien ne t'empêche d'en apprendre un peu plus sur les personnes dénuées de pouvoir, ta vision s'agrandira et tu comprendras forcément mieux tous les gens qui t'entourent.
Le jaune et noir espérait ne pas blesser son ami avec ses paroles mais ça n'était pas aisé de réconforter quelqu'un quand on ne comprenait pas vraiment sa peine.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Leo soupira. Évidemment, quelque part, Conrad avait raison. Mais était-ce aussi simple ? Les jambes balançant toujours nonchalamment sous la table, les mains sous les cuisses, et le regard perdu, il soupira de nouveau avant de répondre.
- C'est sûr, t'as pas tort, mais... J'veux dire, avec le Secret Magique et tout ça... Pourquoi ce serait à moi d'apprendre à faire comme des moldus et pas l'inverse ? Enfin, je dis pas que les sang-mêlés ou les nés-moldu devraient renier leurs origines, ce serait totalement injuste, mais... Pourquoi ils sont obligés d'agir parfois de façon tellement... moldue ! On est tous des sorciers, non ? Je devrais pas avoir à me sentir aussi... différent. En tout cas pas pour une histoire de sang.
Les bruits de cuisine raisonnaient toujours, mais les elfes travaillaient sans échanger un seul mot. Il était difficile de dire s'ils ne venaient pas demander aux deux élèves s'ils avaient besoin de quoi que ce soit parce que leur conversation était sérieuse et singulière ou parce que les elfes eux-mêmes étaient trop occupés entre la vaisselle du festin du soir et la préparation du prochain petit-déjeuner. Le Serdaigle resta silencieux quelques secondes, avant de reprendre, doucement, malgré une tension intérieure presque palpable.
- Si un né-moldu est traité de sang-de-bourbe, ils sont cent cinquante à prendre sa défense et à blâmer le responsable, mais si un sang-pur se fait insulter à cause de son statut de sang, personne ne dit rien... Tout le monde prend peur et s'attend à ce que l'injurié lance des Sortilèges Impardonnables à tort et à travers. Je suis sûr qu'il y en a qui pensent que je suis comme mes... les Mangemorts, seulement parce que je suis sang-pur et que je touche à rien qui ait une origine moldue... c'est pas que je veux pas, c'est juste que je connais pas... ça m'intéresse pas vraiment non plus. J'veux dire, les moldus aussi jouent aux cartes ou aux échecs, mais ça doit être d'un ennui lamentable si elles explosent pas ou que les pions ne font rien d'autre que de se déplacer... J'ai essayé de lire des contes moldus une fois, faut voir comment ils nous dépeignent ! Les sorcières sont méchantes et d'une laideur épouvantable... même les trolls et les moldus sont moins stupides que ça dans nos histoires ! Alors, je veux pas prendre la défense de ceux qui prônent la suprématie du sang, mais faut avouer que de nos jours, un sorcier de onze ans qui entre à Poudlard sans avoir jamais vu un moldu de sa vie, il a de quoi être déboussolé... et s'il écoute les mauvaises personnes, c'est pas étonnant qu'il adhère une fois adulte à des organisations pareilles. Et je suis sûr que si je répète ça à quelqu'un d'autre que toi, dans moins d'une journée, toute l'école me prendra pour un de ces Mangemort...
Leo avait terminé son discours tout bas, d'une voix presque imperceptible. Même s'il avait réussi à rattraper et à noyer dans la suite de son discours la révélation qu'il avait faillit faire, son cœur battait la chamade. Pas pour leur protection, mais pour la sienne et celle de ses frère et sœur, il espérait de tout son corps et de toute son âme que le Poufsouffle ne relève pas ce lapsus. S'il ne pouvait accepter les idéaux de sa famille, il ne pouvait pas non plus se résoudre à les renier. Malgré tout le mépris qu'il éprouvait pour eux, ils étaient ses parents... son sang.
- Tu le sais, que j'suis pas comme ça, hein ? s'inquiéta presque soudainement le blond. Je suis juste bien en sorcier. J'suis fier, d'être un sorcier. Je comprends juste pas pourquoi les autres restent fidèles au monde moldu alors que ça fait des siècles qu'on a décidé de s'en détacher... J'ai l'impression qu'on passe pour les méchants, alors que les torts sont partagés. Et je comprends pas... que les autres comprennent pas...
Après quelques secondes de silence, enfin, l'écossais tourna la tête pour regarder son ami. Il avait arrêté de balancer ses jambes et posé ses mains sur ses cuisses. Il lui adressa un sourire un peu triste, mais essaya, sans grande conviction, de se ranimer lui-même.
- Anyway, c'est pas comme si d'habitude j'attachais quelconque importance à l'avis des autres !
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Conrad écouta avec attention son ami défendre ses idées avec des arguments qui semblaient justes. Mais le Poufsouffle n'était tout de même pas d'accord avec lui. Les efforts étaient en fait à faire des deux côtés. Il fallait avoir parfois des attitudes de moldu pour ne pas paraitre suspect devant eux et il ne fallait pas non plus renier son statut de sorcier pour autant. Enfin, c'est ce que pensait le Poufsouffle. A vrai dire, il n'avait jamais réfléchi à la question. Pour lui, il était bien comme il vivait. Il ne retrouvait pas tout le temps dans le monde sorcier ce qu'il avait pu trouver dans le monde moldu. Le problème, c'est qu'il ne savait pas comment expliquer ça à Leo qui était mal dans sa peau à cause des personnes comme le jaune et noir.
- Je vois ce que tu veux dire. Mais les sorciers nés moldu ou sang-mêlé ne peuvent pas renier leurs origines, comme tu l'as dit. Ils se sentent parfois plus à l'aise dans le monde moldu plutôt que dans le monde magique. Dis-toi que ça n'est pas facile pour toi comme ça n'est pas simple pour eux. Il faut trouver le juste milieu. Regarde-moi, j'adore la magie, je veux même devenir médicomage et non médecin mais je ne pourrai jamais arrêter d'écouter Bob Marley et de jouer de la guitare de façon moldue.
Le jeune homme espérait que le bleu et bronze comprendrait, il ne pouvait décemment pas changer pour des personnes de toute manière. Mais il allait s'excuser quand même, car il essayait de comprendre le point de vue de Leo.
- Et je suis désolé si à cause de personnes comme moi tu ne te sens pas à l'aise à Poudlard... Ca n'est pas voulu.
Il ne savait vraiment pas quoi rajouter.
- Je vois ce que tu veux dire. Mais les sorciers nés moldu ou sang-mêlé ne peuvent pas renier leurs origines, comme tu l'as dit. Ils se sentent parfois plus à l'aise dans le monde moldu plutôt que dans le monde magique. Dis-toi que ça n'est pas facile pour toi comme ça n'est pas simple pour eux. Il faut trouver le juste milieu. Regarde-moi, j'adore la magie, je veux même devenir médicomage et non médecin mais je ne pourrai jamais arrêter d'écouter Bob Marley et de jouer de la guitare de façon moldue.
Le jeune homme espérait que le bleu et bronze comprendrait, il ne pouvait décemment pas changer pour des personnes de toute manière. Mais il allait s'excuser quand même, car il essayait de comprendre le point de vue de Leo.
- Et je suis désolé si à cause de personnes comme moi tu ne te sens pas à l'aise à Poudlard... Ca n'est pas voulu.
Il ne savait vraiment pas quoi rajouter.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Leo ne comprenait pas. Certes, les origines moldues de Conrad faisaient qu'il s'habillait régulièrement à leur manière, qu'il savait utiliser tous les accessoires moldus comme le téléphone ou la brosse à dents, et qu'il jouait d'un instrument de musique. Le Serdaigle fronça les sourcils.
- Je comprends, Conny, mais... Tu sais très bien jouer de la guitare, je le conçois, mais si tu aime tant que ça la musique, pourquoi tu te borne à en jouer que de façon moldue ? Tu pourrais faire beaucoup plus de sons, d'accords, d'harmonies ou je-ne-sais encore quoi, si tu apprenais des sorts musicaux pour guitare. Ou que tu avais une guitare magique, tout simplement. Bon, après si c'est ton choix, c'est tant mieux, mais est-ce que tu as déjà essayé un instrument magique avant d'opter pour une bête guitare ? Après, j'aime bien aussi, hein, c'est juste que... enfin, je vais pas me répéter... Mais tu sais, si les autres n'ont pas à renier leurs origines, je n'ai pas à renier les miennes non plus. Sauf que la différence, c'est que comme je suis sang-pur, si je dis ça à d'autres personnes, ma réputation sera faite et j'aurais le blason "futur Mangemort" collé dans le dos. C'est pas ce que je veux être. C'est pas ce que je suis. Mais... Je veux pas non plus défendre des valeurs moldues au détriment de valeurs sorcières. Sang-mêlé, né-moldu, au fond on s'en fout... On est sorciers. Et je veux pas d'un monde sorcier dirigé par des valeurs moldues comme... j'sais pas, comme la religion par exemple. Celle-là même qui a poussé les moldus à nous haïr pendant des siècles. Pourquoi est-ce qu'on devrait les défendre, maintenant ? Les défendre contre les sorciers qui les attaquent cruellement, d'accord, mais sorti de là, ça nous concerne plus, c'est tout. Et puis si un jour je tombe amoureux d'un moldu et que je l'épouse et tout ça, et bien... J'aurais mon boulot et lui le sien. On partagera des trucs, évidemment, il m'apprendra à me comporter en moldu avec ses amis, et on évitera de faire trop de magie avec les miens en sa présence, mais... rien de plus. On n'appartient pas à ce monde là. Et le monde moldu ne veut pas de nous. C'est pour ça qu'on a fait toutes ces lois pour nous cacher à leurs yeux.
Leo soupira longuement, regardant son ami d'un air misérable. Il savait qu'il pouvait le choquer, ou pire, avec cette façon de penser ou de dire les choses auxquelles il croyait. Mais il avait besoin de se confier, sans quoi, il le savait, sa solitude pourrait se transformer en amertume, puis en rancœur, puis en haine. Et avec tout le mépris qu'il éprouvait pour les Mangemorts et leurs actes, il ne pouvait se résoudre à partager avec eux certains idéaux. Même si c'était indéniablement le cas.
L'écossais soupira encore. Il jeta un bref coup d'oeil derrière lui, et, comme la voie était libre, il s'allongea sur la table, toujours les jambes dans le vide, et la tête contre le mur.
- T'as pas à être désolé, Conny. On est tous différents, il doit bien y avoir d'autres nés-moldus ou sang-mêlés qui sont dans le même genre d'état d'esprit que moi de temps en temps... Le tout c'est de pouvoir se confier pour pas que ça dégénère.
Cette fois, un sourire se dessina sur le visage du Bleu et Bronze. Il se redressa, et plutôt que de s'appuyer contre le mur ou la table, choisit finalement l'épaule du Poufsouffle. Après tout, les amis n'étaient-ils pas faits pour ça ?
- Merci d'être là... murmura-t-il d'une voix presque imperceptible.
Il inspira longuement, essayant de se ressaisir. Dépérir comme ça ne lui ressemblait pas. Il soupira alors encore, et, d'un ton à peine convaincu, reprit l'idée lancée plus tôt par le préfet :
- Bon, et Sardick alors ? Comment on s'en occupe ?
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Conrad était un garçon très conciliant et à l'écoute des autres. A nouveau, il le montrait ici. Il écoutait attentivement son ami qui en avait vraiment gros sur le coeur. Il ne savait vraiment pas quoi faire pour le réconforter, ne partageant pas son point de vue. A plusieurs reprises, il aurait pu couper court à la discussion, celle-si s'éloignant des sentiers battus. Néanmoins, il avait choisi de ne rien faire, laissant à Leo le pouvoir de s'exprimer. Il en avait bien le droit après tout. Sa vie n'était pas facile, à lui non plus. Chacun avait ses peines et ses tristesses. Qu'elles soient plus ou moins importantes.
- Tout ce que je peux te dire, Leo, c'est que je suis content que tu te confies plutôt que de t'énerver sur quelqu'un ou quelque chose. Et j'aurais juste à rajouter que tu n'es pas comme les mangemorts. Eux tuent ceux qui ne sont pas assez bien à leurs yeux pour pratiquer la magie, ils n'ont aucune pitié. Jamais tu ne leur ressembleras, ne t'inquiète pas. Et si tu sens que tu en as vraiment marre, tu peux venir me voir, je serai là.
Le Poufsouffle avait rarement eu des discussions semblables à celle-ci dans sa vie. Après tout, il était plutôt timide et allait souvent à l'essentiel. Il ne faisait pas dans le détail. Et pourtant, là, maintenant, il cherchait ses mots et essayait d'être le plus amical possible pour le Serdaigle.
D'ailleurs, ça avait du marcher, parce que ce dernier posa sa tête sur l'épaule du préfet et le remercia de sa présence.
Puis, après un instant de silence, Leo le relança avec Sardick. Il n'avait pas perdu le cap, finalement.
- Eh bien, je ne sais pas... A toi de me dire ! C'est toi le pro !
Conrad n'était pas très doué pour faire des bêtises, il était plutôt du genre sérieux. Surtout qu'il avait promis à Julian, son préfet-en-chef, de se tenir à carreau pour le reste de l'année. Et il voulait tenir sa promesse. Mais il n'osait pas le dire à Leo de peur que celui-ci se renfrogne. Après tout, le guitariste devait aussi être là pour remonter le moral de son ami. Il était partagé entre devoir et raison.
- Tout ce que je peux te dire, Leo, c'est que je suis content que tu te confies plutôt que de t'énerver sur quelqu'un ou quelque chose. Et j'aurais juste à rajouter que tu n'es pas comme les mangemorts. Eux tuent ceux qui ne sont pas assez bien à leurs yeux pour pratiquer la magie, ils n'ont aucune pitié. Jamais tu ne leur ressembleras, ne t'inquiète pas. Et si tu sens que tu en as vraiment marre, tu peux venir me voir, je serai là.
Le Poufsouffle avait rarement eu des discussions semblables à celle-ci dans sa vie. Après tout, il était plutôt timide et allait souvent à l'essentiel. Il ne faisait pas dans le détail. Et pourtant, là, maintenant, il cherchait ses mots et essayait d'être le plus amical possible pour le Serdaigle.
D'ailleurs, ça avait du marcher, parce que ce dernier posa sa tête sur l'épaule du préfet et le remercia de sa présence.
Puis, après un instant de silence, Leo le relança avec Sardick. Il n'avait pas perdu le cap, finalement.
- Eh bien, je ne sais pas... A toi de me dire ! C'est toi le pro !
Conrad n'était pas très doué pour faire des bêtises, il était plutôt du genre sérieux. Surtout qu'il avait promis à Julian, son préfet-en-chef, de se tenir à carreau pour le reste de l'année. Et il voulait tenir sa promesse. Mais il n'osait pas le dire à Leo de peur que celui-ci se renfrogne. Après tout, le guitariste devait aussi être là pour remonter le moral de son ami. Il était partagé entre devoir et raison.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Leo n'avait pas complètement chassé ses idées noires, mais au moins, il avait pu se décharger un peu, et trouver d'autres choses auxquelles penser. D'autres choses que sa famille, la guerre, et les cours. Évidemment, Sardick, le concierge, avait un rapport avec l'école. Mais dans le cas présent, cela tenait plus du divertissement que de l'oppression scolaire. Le Serdaigle soupira. Cette fois d'une façon bien différente des autres soupirs qu'il avait poussé depuis qu'il était entré dans la cuisine. Non, là, il réfléchissait. Il fronça les sourcils, et émit un léger bruit de claquement de langue avant de prendre la parole.
- Le truc, c'est que je suis pas du genre à faire un truc juste pour faire un truc... Non, une idée me vient, et puis, si le rapport fun/sanction est positif, alors je me lance. Il marqua une légère pause, avant de reprendre en se mordillant la lèvre inférieure, en pleine cogitation. Dans le cas présent, ce qu'il faudrait, c'est plutôt quelque chose qui rendrait service à tout le monde. Nous laisser des vacances, en quelque sorte. Faudrait trouver le moyen de l'enfermer quelque part pendant quelques temps, ou de l'occuper loin des endroits les plus fréquentés, histoire d'être tranquille un bon moment, si tu vois ce que je veux dire... Une idée ?
L'écossais leva les yeux au ciel, plus détendu, plus souriant, perdu dans des pensées bien plus positives, essayant d'élaborer un plan pour envoyer le concierge aux oubliettes, et, dans la mesure du possible, sans être soupçonné de quoi que ce soit. Si jamais ils arrivaient à coincer Sardick pendant une heure, si c'était pour se faire coller pendant quatre, cela n'en valait pas la peine. En revanche, toute une après-midi de libre... se prendre en retour quelque heures de retenue, ou quelques coups de lanière, cela pourrait rester un échange gagnant. Le tout était de trouver un plan solide pour éloigner l'indésirable, et, par dessus tout, le bon usage de cette durée "Sardick free".
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Conrad écoutait attentivement son ami qui lui expliquait ce qu'il aimerait faire. Apparemment, il souhaitait coincer Sardick quelque part pendant un bon bout de temps pour que les élèves puissent profiter et faire ce dont ils avaient envie. Cela semblait une bonne idée mais le préfet n'avait aucune solution pour la mettre en oeuvre. Il n'était pas une personne qui commettait de bêtises. En outre, il avait promis à son préfet-en-chef de ne rien faire d'idiot ou qui pourrait nuire à leur maison.
- Je ne sais pas vraiment tu sais Leo, je ne suis pas un expert en farces. Tu pourrais peut-être l'enfermer quelque part mais c'est un peu basique. Par contre, je ne dois pas avoir de retenue sinon Julian me le fera regretter sévèrement...
Il chercha d'autres idées que Leo pouvait mettre en application. Il ne pouvait peut-être pas aider à la capture du concierge mais pouvait apporter des solutions sur la façon d'arrêter l'activité de Sardick. Le Serdaigle pouvait facilement l'enfermer dans une pièce non utilisée du château. Ou dans les toilettes du second étage qui étaient condamnés depuis la dernière ouverture de la chambre des secrets.
- Ecoute, tu as assez de talents magiques pour pouvoir le coincer dans les toilettes menant à la chambre des secrets. Il ne trouvera pas de solutions pour sortir avant un bon moment et ça permettre à tous les élèves d'avoir un peu de répit comme tu le désires.
Maintenant qu'il avait évoqué cette supposition, le jaune et noir pensait que c'était la meilleure chose à faire pour être débarrassé du concierge au moins quelques heures.
- Je ne sais pas vraiment tu sais Leo, je ne suis pas un expert en farces. Tu pourrais peut-être l'enfermer quelque part mais c'est un peu basique. Par contre, je ne dois pas avoir de retenue sinon Julian me le fera regretter sévèrement...
Il chercha d'autres idées que Leo pouvait mettre en application. Il ne pouvait peut-être pas aider à la capture du concierge mais pouvait apporter des solutions sur la façon d'arrêter l'activité de Sardick. Le Serdaigle pouvait facilement l'enfermer dans une pièce non utilisée du château. Ou dans les toilettes du second étage qui étaient condamnés depuis la dernière ouverture de la chambre des secrets.
- Ecoute, tu as assez de talents magiques pour pouvoir le coincer dans les toilettes menant à la chambre des secrets. Il ne trouvera pas de solutions pour sortir avant un bon moment et ça permettre à tous les élèves d'avoir un peu de répit comme tu le désires.
Maintenant qu'il avait évoqué cette supposition, le jaune et noir pensait que c'était la meilleure chose à faire pour être débarrassé du concierge au moins quelques heures.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Leo se mit à sourire bêtement, les yeux fixés sur son ami, l'air incrédule. Il ne se moquait pas de lui, mais maintenant que ses mauvaises pensées avaient plus ou moins fui son esprit, il était concentré sur ce qui lui était plus naturel : ne se soucier de rien. Il oubliait régulièrement que Conrad était préfet, et qu'en ce sens, être en compagnie du Serdaigle était déjà en soi une belle entrave à son insigne. Jamais le blondinet n'aurait proposé à son ami de participer à quoi que ce soit qui puisse lui nuire. Il n'en avait pas l'air, mais il respectait tout de même un minimum l'autorité. Du moins, sous certaines formes. Sous certaines conditions. Pas bêtement. Le Poufsouffle avait mérité sa nomination, par exemple. En revanche, son grand-père... pour Leo, ce n'était pas parce qu'ils avaient ce lien de parenté que cela conférait à cet homme le droit de lui dicter sa vie. Il en était de même avec les professeurs ou n'importe quel adulte de l'école : ils avaient certains droits, certains devoirs, envers les élèves, mais pas autant qu'ils ne le devraient.
- Je ne suis pas expert en farces non plus, tu sais. Je suis juste adepte de faire ce qu'il me plaît, quand il me plaît, s'il me plaît. Et je comprends parfaitement que tu t'interdise de participer à quoi que ce soit, c'est évident. Je m'en voudrais beaucoup si tu perdais ton insigne à cause de moi. Surtout que t'es le premier et le seul préfet avec qui j'arrive à sympathiser !
L'écossais se mit à rire et porta un coup amical dans l'épaule de son camarade. Après quoi, de nouveau assis aussi correctement que l'on puisse l'être sur une table, Leo se redressa, et intercala ses mains sous ses cuisses, tout en continuant de balancer nonchalamment ses jambes, regardant vers le plafond d'un air réfléchi.
- Pour ce qui est d'enfermer Sardick dans les toilettes du deuxième étage, c'est une excellente idée, c'est la seule sortie au niveau de la Chambre, du moins à ce qu'on sache. Je ne crois pas qu'elle ait déjà été étudiée dans les moindres détails. Pour ce qui est de ma capacité à le faire, oui, probablement. Mais je ne sais pas si ça l'occupera aussi longtemps que ça... Quel que soit les enchantements utilisés, il trouvera bien vite un contre-sort... Ou alors, faut se débrouiller pour qu'il n'ait pas sa baguette... ce qui multiplie les risques de se faire prendre avant de pouvoir en profiter. Je veux bien me faire punir, même par ce fanatique de la sangle et du cachot, mais seulement si ça en vaut la peine...
Le jeune garçon se mit à frémir à l'idée de se faire cingler sans une bonne raison. Sachant que pour lui, rien n'était valable s'il n'avait pas le temps de profiter de ce qu'on lui reprochait. Il n'en avait pas peur, il était habitué, entre ses grands-parents et son fâcheux penchant pour ne jamais faire ce qu'on attend de lui... mais il était exigent en terme de rapport qualité/prix.
- Non, ce qu'il faudrait, c'est... J'en sais rien...
Leo soupira, se demandant ce qui pouvait occuper le concierge assez longtemps sans éveiller les soupçons. Quelque chose qui soit en rapport direct avec ses fonctions, peut-être... Soudain, le visage du Bleu et Bronze s'illumina.
- PEEVES ! Il faut persuader ce satané esprit frappeur de faire le tapage de sa vie ! Tout en lui faisant croire que l'idée vient de lui, sinon, il n'hésiterait pas à me dénoncer... Bon, je vais réfléchir à ça cette nuit, comme on dit, ça porte conseil ! En tout cas, merci d'avoir été là ce soir, Conny. Sans toi, je sais pas dans quel état je serai maintenant...
Il bondit sur ses deux pieds, tapota de nouveau l'épaule du Jaune et Noir, et soupira en cherchant des yeux une horloge ou quelconque objet qui indiquerait l'heure.
- Bon, toi tu risques rien, t'es en face et puis tu peux toujours faire croire que t'étais en ronde... Le couvre-feu est passé ? Tu crois que j'ai mes chances d'atteindre la tour Serdaigle tranquille ?
Sa bonne humeur fraîchement revenue sembla se dissiper. Leo soupira encore. Rater un couvre-feu n'était pas si grave, surtout s'il venait de passer, au pire il n'écoperait que d'une petite retenue, au mieux il se ferait légèrement rabroué. Tout dépendait de si, et de sur qui, il tomberait. Mais avec la soirée qu'il venait de passer et ses idées noires qui venaient seulement de s'évanouir, c'était vraiment la dernière chose dont il avait besoin.
Re: Elfe du soir, espoir [PV Conrad - Leo]
Conrad regardait son ami en souriant. Ce dernier semblait avoir retrouvé un semblant de bonne humeur ce qui lui faisait plutôt plaisir. Il avait l'air moins déprimé que quand le jaune et noir avait débarqué dans les cuisines. Leo était en train d'imaginer un plan dans sa tête pour capturer Sardick sans sa baguette. Le préfet le suivait vaguement, n'étant pas du tout expert en bêtises. Il n'avait strictement aucune idée de comment le Serdaigle pourrait mettre tout ça à bien. Néanmoins, celui-ci sembla trouver une réponse à cette énigme :
- PEEVES ! Il faut persuader ce satané esprit frappeur de faire le tapage de sa vie ! Tout en lui faisant croire que l'idée vient de lui, sinon, il n'hésiterait pas à me dénoncer... Bon, je vais réfléchir à ça cette nuit, comme on dit, ça porte conseil ! En tout cas, merci d'avoir été là ce soir, Conny. Sans toi, je sais pas dans quel état je serai maintenant...
L'interpellé rigola. Le bleu et bronze avait tout de même parfois des idées saugrenues.
- Bon, toi tu risques rien, t'es en face et puis tu peux toujours faire croire que t'étais en ronde... Le couvre-feu est passé ? Tu crois que j'ai mes chances d'atteindre la tour Serdaigle tranquille ?
Le Poufsouffle regarda sa montre. Le couvre-feu était en effet passé depuis bien longtemps. Les deux amis avaient du rester longtemps à discuter. Ils n'avaient pas vu les minutes s'écouler.
- Il n'y a pas de quoi Leo. Tu es mon ami, c'est normal. Ecoute je vais faire semblant que je t'ai trouvé dans les couloirs et je vais te ramener jusque ta tour. Comme ça pas de points en moins pour toi ! Je suis censé être de ronde de toute façon ce soir.
Il avait d'ailleurs raté une bonne partie de sa patrouille. Il espérait que son partenaire n'en tiendrait pas rigueur. Il trouverait forcément une excuse de toute manière.
Les deux élèves partirent des cuisines tout en discutant gaiement.
[RP fini]
- PEEVES ! Il faut persuader ce satané esprit frappeur de faire le tapage de sa vie ! Tout en lui faisant croire que l'idée vient de lui, sinon, il n'hésiterait pas à me dénoncer... Bon, je vais réfléchir à ça cette nuit, comme on dit, ça porte conseil ! En tout cas, merci d'avoir été là ce soir, Conny. Sans toi, je sais pas dans quel état je serai maintenant...
L'interpellé rigola. Le bleu et bronze avait tout de même parfois des idées saugrenues.
- Bon, toi tu risques rien, t'es en face et puis tu peux toujours faire croire que t'étais en ronde... Le couvre-feu est passé ? Tu crois que j'ai mes chances d'atteindre la tour Serdaigle tranquille ?
Le Poufsouffle regarda sa montre. Le couvre-feu était en effet passé depuis bien longtemps. Les deux amis avaient du rester longtemps à discuter. Ils n'avaient pas vu les minutes s'écouler.
- Il n'y a pas de quoi Leo. Tu es mon ami, c'est normal. Ecoute je vais faire semblant que je t'ai trouvé dans les couloirs et je vais te ramener jusque ta tour. Comme ça pas de points en moins pour toi ! Je suis censé être de ronde de toute façon ce soir.
Il avait d'ailleurs raté une bonne partie de sa patrouille. Il espérait que son partenaire n'en tiendrait pas rigueur. Il trouverait forcément une excuse de toute manière.
Les deux élèves partirent des cuisines tout en discutant gaiement.
[RP fini]
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