Et les bons amis font les pires aneries [PV Chandler - Aisling - Elfe]

**Chandler Owen** Jeu 12 Jan - 17:30

Chandler pointa le bout de son nez à travers l'embrasure de la porte arrière de la cuisine. Il jeta un rapide coup d’œil à l'intérieur avant de se faufiler sur la pointe des pieds en direction des grandes casseroles encore sur le feu. Les lieux semblaient être déserts. Rassuré, le Poufsouffle posa le contenu de son T-shirt à demi-replié sur le plan de travail pour souffler à un peu. Des centaines de petites feuilles s'étalèrent à proximité du repas en préparation. Aisling avait récupéré les autres dans un grand sac, et devait le rejoindre sous peu. Le jeune garçon décida donc qu'il était plus judicieux d'attendre sa camarade pour commencer à mélanger les plantes hilarantes dans le pot-au-feu.

Il arpenta maladroitement les allées de la grande cuisine en se demandant ce que pouvait bien faire la jeune gryffone. Un quart d'heure, ça n'était pas aussi long tout de même ? Laissant ses mains aller au gré de ses envies, il tomba nez-à-nez avec quelques miettes d'un gâteau au citron, qu'il avala en vérifiant que personne ne le surveillait. Il continua sa découverte du lieu, sans imaginer un instant qu'un elfe de maison pouvait arriver d'un moment à l'autre.

Les odeurs le ravissait. Il murmura à voix basse, pour lui-même :

- Peut-être que je devrais faire elfe de maison plus tard, j'aime bien la cuisine ...

CLING! fit le bruit d'un ustensile de cuisine en métal sur le sol. Chandler avait sursauté si fort qu'il aurait pu en tomber par terre. Il ramassa le plus vite possible le fouet et regarda paniqué autour de lui. Ses yeux s'arrêtèrent sur un petit être planté devant les feuilles récoltées à la sueur de leur front dans les serres. Il n'était plus seul, et l'elfe n'avait pas l'air ravi de sa présence.

**PNJ Poudlard** Mar 24 Jan - 15:11

De toutes les innombrables salles composant le château de Poudlard, la cuisine était indéniablement la plus bruyante, et ce, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Inlassablement, les elfes de maison se relayaient pour que le travail soit fait, et la nourriture prête et fraîche. Il fallait pour cela nettoyer, préparer, éplucher, découper, émincer, récurer, déplumer... et si vous pensiez que c'est enfin terminé, non ! Il faut ensuite cuire, rôtir, blanchir, bouillir, épaissir, garnir, couvrir, farcir... et bien d'autres choses encore.

Pourtant, ce soir là, à cette heure-ci, mis à part quelques marmites frémissantes reposant sur le feu, et quelques casseroles branlantes s'entassant à la plonge, aucun bruit... Lorsqu'un élève pénétra à l'intérieur du ventre du commandement général de la pitance, ses pas semblèrent troubler un certain repos. Pas un chat, pas un rat, pas même un elfe n'était présent.

Tandis que le jeune Poufsouffle évoluait comme dans une église qu'il aurait peur de profaner, à seulement quelques mètres de là, de l'autre côté du mur, tous les elfes de maison affectés à la cuisine s'agitaient, paniquaient, se jetaient contre les murs ou se brûlaient les mains pour se punir. La raison de toute cette effervescence gisait au centre de l'attroupement gémissant.

Il faut aller chercher le Directeur ! geint l'un des elfes, les oreilles baissées.

On va tous recevoir des vêtements ! se mit à pleurer un autre.

C'est l'infirmière qu'il faudrait prévenir, soupira un dernier en secouant la tête.

L'un d'eux fut désigné pour cette tâche. Tremblant de la tête aux pieds, il transplana directement dans les appartements de Monsieur et Madame Smith, pour les avertir de la tragédie... En effet, leur fils de huit ans gisait là, inconscient. Pourquoi et comment, aucun elfe n'aurait pu vous le dire. En revanche, tous étaient sûrs et certains d'une chose : ils en étaient forcément responsables ! C'était arrivé dans leur arrière cuisine, presque sous leur nez, et d'aucuns n'avait pu empêcher cela.

Ainsi, lorsqu'un jeune elfe répondant au doux nom de Binks retourna en cuisine s'assurer que rien n'était en train de cramer, coller, brûler, carboniser, ou pire, s'enflammer, il ne s'attendait pas le moins du monde à trouver un élève devant ses fourneaux. De surprise, il en fit tomber la louche qu'il avait gardé à la main tout ce temps. Déconcerté dans un premier temps, l'elfe prit ensuite peur : quel manque d'hospitalité ! Aussitôt, il s'inclina si bas que son museau touchait presque le sol.

Pardonnez-nous, Monsieur, personne n'était là pour vous accueillir.

L'elfe ramassa sa louche, et se frappa plusieurs fois la tête avec : c'était la moindre des choses pour avoir manqué à son devoir.

Qu'est-ce que Binks peut faire pour vous, Monsieur ? Vous voulez un peu de ragoût, du thé, du gâteau au citron ? Le pot-au-feu n'est pas encore prêt, mais le pain est frais. Est-ce que Monsieur veut de la confiture ?

**Aisling O'Brien** Sam 11 Fév - 13:16

Aisling s'était rendue dans sa salle commune pour se débarrasser de quelques affaires dont elle n'avait pas besoin pour mettre à bien sa mission. Elle avait donc retiré de son sac le seul livre qu'elle affectionnait - un manuel sur les sortilèges - ainsi que son encre et ses plumes. Il ne lui restait plus que les feuilles récoltées dans les serres.

Elle avait descendu en trombe les étages un par un jusqu'au sous-sol. Elle s'était dépêchée pour ne pas rencontrer les quelques escaliers qui n'en faisaient qu'à leur tête. Elle se trouvait dorénavant devant le cadre pour accéder aux cuisines. Elle devait avoir du retard par rapport à ce qui avait été convenu avec Chandler. Elle chatouilla la poire comme elle en avait l'habitude et pénétra en trombe dans le lieu de rendez-vous.

Elle tomba presque nez-à-nez avec son ami, accompagné d'un petit elfe, qui avait l'air peureux. Elle s'avança, confiante, et renversa ses feuilles à côté de celles du Poufsouffle.

- Bonjour, comment vous allez ? Chandler vous a fait peur ? Il ne faut pas voyons, c'était un gentil garçon qui ne ferait pas de mal à une mouche !

Elle entendit son ventre gargouiller. C'était une heureuse coincidence que d'avoir faim dans les cuisines.

- Je ne sais pas si mon ami vous a demandé quelque chose mais si vous avez un petit truc à se mettre sous la dent, ce ne serait pas de refus en ce qui me concerne s'il vous plait !

Elle se tourna ensuite vers le jaune et noir qui n'avait encore rien dit :

- Bon on s'y met après ce petit encas ?!

**Chandler Owen** Dim 26 Fév - 18:35

- Pardonnez-nous, Monsieur, personne n'était là pour vous accueillir.

Au vu de son accès de violence, l'elfe n'était effectivement pas le plus heureux des elfes, mais pas pour les raisons que Chandler avait supposées. Il était en colère contre lui-même, et le jeune garçon ne voyait pas bien pourquoi. Il grimaça à chaque coup que le petit être se portait avec la louche. Heureusement qu'il ne devait pas faire de même à chacune de ses bêtises, sinon il aurait un énorme trou dans le crâne à force de se taper.

- Qu'est-ce que Binks peut faire pour vous, Monsieur ? Vous voulez un peu de ragoût, du thé, du gâteau au citron ? Le pot-au-feu n'est pas encore prêt, mais le pain est frais. Est-ce que Monsieur veut de la confiture ?

Un peu étonné de la transition d'elfe suicidaire à elfe serviable, Chandler ne pouvait s'empêcher de se demander : pourquoi l'elfe ne lui en voulait-il pas ? C'était à cause de lui qu'il s'était senti obligé de se taper après tout. En fait, elfe de maison, c'était un métier trop violent et trop compliqué. Le Pouffy renonça donc à en faire son projet d'avenir et s'apprêta à répondre à Binks, quand une tornade brune entra dans les cuisines.

- Bonjour, comment vous allez ? Chandler vous a fait peur ? Il ne faut pas voyons, c'était un gentil garçon qui ne ferait pas de mal à une mouche ! Après une courte pause elle ajouta :
Je ne sais pas si mon ami vous a demandé quelque chose mais si vous avez un petit truc à se mettre sous la dent, ce ne serait pas de refus en ce qui me concerne s'il vous plait ! Bon on s'y met après ce petit encas ?!

- Euh Monsieur Binks m'avait proposé à manger oui, mais je crois que c'est plus urgent de faire ce qu'on est venu faire, non ? dit-il en baissant un tout petit peu la voix et en regardant Aisling. Binks je crois que si vous ne voulez pas avoir à vous taper encore avec cette louche, vous devriez tourner le regard. Nous nous apprêtons à faire une bêtise, et je ne veux pas que vous soyez complice et obligé de vous punir à nouveau.

Tant pis pour la discrétion, les herbes en disaient déjà long sur la raison de leur présence ici de toute façon.

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