C'est la Rentrée ! [RP Liiiibre comme Dobby]

Et voilà, c'était parti pour une nouvelle année. Le Poudlard Express venait d'entrer en gare de Pré-au-Lard, et bientôt, les élèves allaient affluer pour remplir la grande salle de rires, de souvenirs de vacances et de chahut. Les nouvelles têtes également, plus ou moins prêtes à être choixpeautées.

Le Directeur de Poudlard faisait des allées et venues le long de la table des professeurs, révisant son discours, soupirant bruyamment au moment d'aborder les mauvaises nouvelles. Allait-il leur dire ce qu'il s'était réellement passé avec l'ancien professeur d'alchimie ? Il ne valait peut-être mieux pas. Les temps étaient durs, et il fallait se préparer à accueillir les enfants - tous les enfants. Certains ne devaient pas avoir passé de très bonnes vacances, il y avait encore eu des attaques, des disparitions, des enlèvements... Au moins, ils seraient tous bientôt en sûreté au château.

Puis, "bientôt" devint "maintenant". Tous les professeurs s'étaient attablés, et un énorme brouhaha envahissait peu à peu la Grande Salle. Quand enfin tous les élèves furent installés à leurs tables respectives (c'était obligatoire pour la rentrée et sa fameuse Cérémonie de Répartition) et que le silence se fit, les petites têtes de Première Année firent leur apparition. Une fois la petite troupe répartie dans des tonnerres d'applaudissements émanant à tour de rôle des différentes tables, le Directeur se leva et demanda le calme par un simple geste de la main. Tous les yeux se dirigèrent alors sur lui. Il toussa légèrement pour s'éclaircir la voix, et entama d'une voix sonore :

- Bienvenue à toutes et à tous ! Nous voici de nouveau réunis pour une nouvelle année. Je sais que parmi vous, nombreux sont ceux qui depuis quelques temps subissent des pertes ou des événements déplaisants, mais ici à Poudlard, nous nous devons d'être unis. Le château et cette école ont été érigés il y a de très nombreux siècles afin de permettre à tous les jeunes sorciers de nos contrées d'apprendre à user de leurs pouvoirs en toute sécurité. C'est pourquoi, vu les temps qui courent, je demanderais à chacun de vous respecter les uns les autres, afin de faire de cette école un lieu qui non seulement est entièrement sûr, mais également où il fait bon vivre. Sachez que personne ici ne tolérera quelconque discours ou action visant à déstabiliser ou décrédibiliser l'un de vos camarades. Quels que soient vos idéaux, ici, seuls ceux des Fondateurs comptent, à savoir que chaque jeune sorcier a le droit de recevoir l'enseignement magique dispensé dans cette école. Poudlard ne fait qu'un, et doit rester uni en toutes circonstances. Et je vous en remercie d'avance.

Plus formellement, je tiens à vous rappeler qu'une école est avant tout faite pour étudier, et j'invite donc les préfets à faire connaitre le règlement aux plus jeunes, et, ce ne serait pas un mal, de le rappeler aux plus âgés également. Notre concierge tient aussi à vous faire savoir que tout objet remuant, bruyant ou puant est catégoriquement prohibé dans les couloirs. Et je vous invite à y faire attention puisque Monsieur Sardick a récemment fait l'acquisition de nouveaux ustensiles répressifs qu'il est impatient d'expérimenter.

Enfin, nous accueillons cette année un nouveau professeur, qui prendra la suite de notre regretté Earl Driscoll dans ses leçons d'Alchimie et de Minéralogie. Merci d'accueillir comme il se doit le professeur Azeneth Artemon !

Cette dernière se leva, un peu maladroitement, et un déluge d'acclamations retentit dans toute la salle. Le Directeur laissa cette explosive réception prendre fin d'elle-même, avant d'appeler de nouveau au silence par un geste des deux mains, paumes vers le sol.

- Merci, merci. Maintenant, les enfants, ce que vous attendez je crois avec le plus d'impatience... Je vous souhaite à tous un très bon appétit ! Que le festin commence !

Sur ces derniers mots, tous les plats se remplirent de mets, plus alléchants les uns que les autres. Dès lors, plus personne ne prêta attention au reste, et Decimus Maleko se rassit dans une indifférence presque totale de la part de ses chers élèves.

Après s'être installé tranquillement avec les autres élèves de la maison Serdaigle et salué ses camarades avec son flegmatisme ordinaire, Leo avait nonchalamment installé sa joue dans sa main en posant son coude à côté de son assiette, la tête tournée vers la table des professeurs, leur laissant admirer rien de plus qu'un visage indifférent. Il se mit à bâiller à s'en décrocher la mâchoire quand le directeur commença son discours, et durant la Répartition, lorsqu'un nouvel élève rejoignait les bancs des Bleu et Bronze, il battait des mains avec une conviction à faire peur. Leo avait faim. Il n'était d'ordinaire jamais très enthousiaste face à la routine ou tout ce qui touchait à des conventions, mais si en plus il avait le ventre vide, il pouvait facilement devenir exécrable. Autour de lui, ses amis se moquaient un peu - juste un peu, il ne faudrait pas l'énerver en plus de ça, c'est qu'il serait capable de mordre, le bougre ! - se disant que cela irait mieux dans la minute suivant la fin de la cérémonie. Le blondinet ne montra pas plus d'enthousiasme que cela à l'arrivée de deux MacLeod additionnels chez les Aigles, mais les gratifia tout de même d'un sourire supplémentaire.

Comme l'avaient prévu ses camarades, l'humeur de Leo s'améliora considérablement au cours du repas. Chacun raconta ses vacances, sublimant parfois quelques détails, puis le blondinet manqua de s'étrangler quand un autre évoqua les devoirs de vacances. Tous éclatèrent de rire, même lui. S'il était bien connu pour quelque chose, c'était bien pour son assiduité... dans l'irrégularité de son travail.

S'attardant à table à la fin du repas, Leo attendait le moment propice pour se retourner vers la table des Poufsouffle et demander quelque chose à Conrad. C'est là que le préfet et la préfète de sa maison se levèrent en demandant aux élèves de première année de les suivre. Leo soupira. Il avait oublié que son nouvel ami l'était également ! Ils n'auraient donc pas le temps de discuter. L'écossais s'étira longuement avant de se mettre lui aussi sur ses deux pieds, et sortir de la Grande Salle en faisant un petit détour du côté des Jaune et Noir.

- Hey, Conny. J'sais que t'as pas le temps ce soir avec tes trucs de préfet et tout, mais ça te dérangerait de m'attendre demain matin ? J'aurais un truc à te demander.